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dimanche 18 mai 2014

Le papillon des étoiles de Bernard Werber

Un roman dont j'avais gardé un excellent souvenir et que j'ai donc voulu relire. Cette fois-ci, une légère pointe de déception mais pas suffisante pour ternir l'image que je m'en suis faite. Une histoire originale qui fait vraiment réfléchir, j'ai adoré !!!
" Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la Fuite. "
Cette histoire est formidable, elle fait vraiment réfléchir sur la situation de l'humain et de ses trop nombreuses erreurs. Faire marche arrière ? Trop tard!!! Changer de comportement ? Oui mais, comment convaincre le monde entier ?!

A sa façon, Bernard Werber répond à ces questions... 

Yves rêve de créer un vaisseau spatial assez grand pour pouvoir transporter des milliers de personnes afin qu'après plusieurs générations, une nouvelle humanité puisse s'installer sur une autre planète. Selon lui, le dernier Espoir, c'est la fuite ! Notre planète cours à sa perte, l'humanité avec elle. Cet utopiste a donc le projet de tout recommencer ailleurs en s'inspirant des erreurs commises afin de ne plus les faire à nouveau. Heureusement pour lui, un riche homme d'affaire croit en lui et lui permet donc, avec ses moyens financiers illimité, de réaliser son rêve !

Et c'est parti pour la création du projet !!! A partir de là, tout va très vite. Je ne me souvenais plus que j'avais trouvé ça aussi rapide lors de la première lecture. J'en ai d'ailleurs été un peu perturbée durant cette relecture. Les derniers Werber que j'ai lu m'ont habituée à un Werber qui détaille. Ici, il survole. Ça fait bizarre, mais on s'adapte. Il faut dire aussi que s'il avait dû tout décrire, il en aurait eu pour plusieurs tomes !

Bref, ce livre se lit vite, et pourtant, il se déroule sur des milliers d'années ! Il n'y a pas de passage de l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu et j'en ai été ravie (pas que j'aime pas, mais ce roman-ci n'en n'avait pas besoin).

Ma partie préférée fût la première : La naissance du projet, le départ et la première génération d'humains (quand les créateurs étaient encore là). Par la suite, c'était sympa mais je n'ai plus réussi à m'attacher à d'autres personnages. Et j'ai vite été frustrée de lire que les schémas d'auto-destructions se reproduisaient à chaque fois. Des générations de pacifistes toujours suivies de générations en guerre. Je me disais "Pfff, si Yves était encore là, il serait bien déçu !"

Et puis vient atterrissage de deux humains (un jeune homme et une jeune fille) et on se demande comment ils vont faire pour survivre rien qu'à deux sur cette nouvelle planète à première vue un peu hostile. Après avoir suivi leurs aventures, on se retrouve dans un final plutôt étonnant même si non surprenant. J'ai adoré les petites références à notre histoire.

Ce roman est vraiment un régal à lire et il offre à réfléchir, c'est ce que j'aime chez Werber. Encore une fois, il m'a permis de m'offrir du temps pour penser à ce qu'est notre humanité, ce vers quoi elle tend et ce qu'il faudrait faire pour lui éviter de foncer dans le mur... car sans être fataliste, c'est ce qui nous attend !

Bref, une lecture que je conseille vivement à tous !!!

Quelques citations :
- Fais confiance au temps, les masques finissent toujours par bomber. Quand on marche sur la pointe des pieds pour paraître plus grand, on finit par se fatiguer.
- Je ne savais pas que c'était impossible... alors je l'ai fait.
- Le clou qui dépasse attire le marteau.
- Par moment il faut savoir abandonner des éléments du passé, aussi attachants soient-ils, pour aller vers le futur !
- Comment être sûr d'avoir raison quand le monde entier vous répète que vous avez tort ?
- Nous sommes comme des saumons qui nagent à contre courant dans la rivière, nous ne saurons qu'au bout du chemin.
- Mieux vaut être ferme dans l'erreur que vacillant dans la vérité. On ne prend jamais au sérieux ceux qui doutent.
- Ce qui va sans dire ira mieux en le disant.
- Le médicament crée la maladie. La loi crée le délit. La prison crée les criminels. La Constitution crée la révolution.
- La nature est logique. Si elle nous a permis de nous développer vite et de devenir des animaux surpuissants, c'est peut-être parce qu'elle sait que nous sommes déjà, par programmation, "auto-limités". Nous croyons avoir dominé la nature mais en fait nous ne l'avons pas plu dominée que toutes les espèces qui ont disparu avant nous. Pour certains elle a utilisé les maladies, les astéroïdes, les changements climatiques, pour nous, la fin est inscrite dans le scénario pré-écrit de nos gênes.

Ma note : 4,5/5 (Excellent)

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